Le SEGEFA est un laboratoire du Département de Géographie, lui-même intégré dans la Faculté des Sciences de l'Université de Liège. Il est aujourd'hui dirigé par G. DEVILLET, Docteur en Sciences géographiques et titulaire d'un DES en Aménagement du Territoire et Urbanisme. Créé en 1985 et dirigé jusqu'en 2009 par B. MÉRENNE-SCHOUMAKER, le SEGEFA a développé deux axes d'expertises : d'une part, l'optimalisation de la localisation des activités économiques (industries, artisanat, commerces, services, logement.) et, d'autre part, le développement territorial. Les études sont réalisées aux échelles communales, de l'agglomération, provinciales, régionales, nationales et transfrontalières. Le SEGEFA est également impliqué dans plusieurs projets européens. Il réalise aussi des expertises à la demande de firmes privées ou de bureaux d'étude avec lesquels le SEGEFA cherche à construire des documents d'aide à la décision ce qui permet d'accumuler une bonne connaissance des réalités économiques des territoires.
Le SEGEFA est membre du réseau européen d'Intelligence territoriale. Dans ce cadre, il a participé à une action de coordination du 6eme programme cadre européen (caENTI). Depuis, il s'efforce d'utiliser dans ses recherches une approche systémique qui dépasse les limites conventionnelles des stratégies par domaine, au profit d'un regard global sur le territoire et son devenir de manière durable. Cette démarche assure une cohérence dans l'action collective des acteurs ainsi qu'une concentration des moyens sur des objectifs clairement définis. Ce processus mis en place dans les recherches du SEGEFA est en fait une dynamique continue et progressive. La culture du dialogue et de solutions innovantes font également partie des outils pour améliorer tant le cadre de vie que le contexte d'investissement en vue d'un développement économique durable, en prenant en compte des nécessaires objectifs environnementaux et sociaux. Des nombreuses réalisations cartographiques et schématiques découle de la démarche sont directement exploitables par les autorités publics. Les techniques géomatiques sont au cour des pratiques de recherche du SEGEFA qui se spécialise aussi dans l'information territoriale.
Le SEGEFA réalise de nombreuses études de faisabilité économique de projets multifonctionnels ou plus spécifiquement de projets commerciaux (retail), de bureaux (en centre- ville ou en parc d'affaires) ou de logements. Le problème des logements est abordé à travers l'étude des marchés fonciers et immobiliers en termes d'offre, de demande et de niveaux de confort et de prix.
En matière d'étude d'études socio-économiques, le SEGEFA, en association avec plusieurs bureaux d'étude, a été chargé du volet socio-économique de nombreuses études d'incidences portant sur des cinémas, des gares, des industries, des zones d'activité économique (ZAE), des zones de loisirs, des complexes multifonctionnels comprenant du commerce, des salles de cinéma, des bureaux et/ou des logements. C'est lui qui a réalisé conjointement les aspects socio-économiques des études d'incidences des aéroports de Liège et de Charleroi, de la liaison autoroutière du sud de l'agglomération liégeoise. Dès sa création, le SEGEFA s'est intéressé à la réaffectation des friches industrielles et des immeubles vides. Il est ainsi à l'origine de la base de données des SAED de la Région wallonne et a, à de nombreuses reprises, étudié les potentialités de reconversion de bâtiments et de terrains abandonnés par leur activité première.
Deux domaines sont également privilégiés en termes d'analyse socio-économique : les migrations et la population active. Dans le premier cas, les thèmes des polarités urbaines et de la mobilité résidentielle sont souvent explorés. Il s'agit plus particulièrement de chercher à comprendre les nouveaux comportements résidentiels des ménages ainsi que les problèmes engendrés par la diffusion dans les espaces des résidences et des activités. Il s'agit aussi de mieux cerner tant les migrations de travail que les migrations scolaires. En matière de population active, l'évolution des structures des activités et les mutations de l'emploi à l'échelle régionale et locale sont les deux champs les plus prospectés.
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